La classe d’emploi 3

La classe d’emploi 3 caractérise les bois en extérieur sans contact avec le sol et exposés aux intempéries. La classe d’emploi n’est pas une classe de performance mais une classification qui permet d’établir les différentes situations auxquelles peut être exposé le bois. Dans la classe d’emploi 3, on distingue 2 classes d’emploi : la classe d’emploi 3.1 pour les bois en extérieur avec séchage rapide et la classe d’emploi 3.2 pour les bois en extérieur avec humidification prolongée.

Dans la classe d’emploi 3 on retrouve tous les bois qui sont hors sol et exposés directement aux intempéries, particulièrement la pluie. Exemples d’ouvrages entrant dans cette classe : fenêtres et autres menuiseries extérieures, revêtements extérieurs (bardages en général), éléments d’ossature exposés aux intempéries (comme certains éléments de charpente).

La classe d’emploi 3 : risques biologiques

Les bois en classe d’emploi 3 sont exposés à une humidification plus ou moins longue. Cette humidification peut favoriser les champignons et pourriture dans la ou les parties de l’ouvrage qui sont maintenues à plus de 20  % d’humidité pendant des périodes plutôt longues.
Concernant les risques liés aux insectes xylophages, il n’existe pas, dans la classe d’emploi 3, de réponse simple et universelle sur les zones à protéger. Il s’agit à chaque fois de spécifications propres à l’ouvrage considéré. La conception de l’ouvrage intervient fortement.

La classe d’emploi 3 : durabilité naturelle

Pour les emplois de bois en classe d’emploi 3 et suivant la durée de vie visée, certaines essences purgées d’aubier ne nécessitent pas de traitement (hors besoin de protection contre les termites). C’est le cas par exemple du duramen dit « bois de cœur » de chêne, châtaigner, pin, mélèze, douglas et de plusieurs essences d’origine tropicale. Lorsqu’un traitement est nécessaire, il s’applique aux seules essences suffisamment imprégnables (NF EN 350-2 et NF B50 105-3). Pour vous aider à affiner la classe d’emploi 3, référez-vous au FD P20-651.

Liste des documents de référence

La classe d’emploi 3 : durabilité conférée

Le niveau de durabilité conférée peut être choisi en fonction de la sévérité de l’exposition, du temps d’humidification des bois, de la section des pièces de bois. Sous faible exposition et faible épaisseur, en classe d’emploi 3.1, selon définition du FD P20-251 la période d’humidification des bois est courte du fait d’un séchage rapide ou d’une conception favorisant l’évacuation de l’eau. Une protection superficielle peut alors être suffisante (accessible par tous les procédés). Pour garantir une longue durée de vie, il est indispensable d’appliquer aussi des produits de revêtement de surface adaptés (lasure, peinture) et d’en assurer l’entretien.

Sous forte exposition, pour les bois en classe d’emploi 3.2, la période d’humidification des bois est prolongée, sans être continue. En effet, l’eau peut s’accumuler et les bois sèchent plus lentement après humidification. Une protection en profondeur est alors nécessaire (accessible par autoclave).

La classe d’emploi 3 : exigences de pénétration et de rétention

Pour la classe d’emploi 3.1, qui caractérise les bois en extérieur sans contact avec le sol, soumis à une humidification fréquente sur une période courte mais avec un séchage complet entre deux périodes d’humidification, les procédés de traitement utilisés sont soit par trempage, soit par aspersion ou en autoclave.

Niveau de pénétration et zone d’analyse

  • Essences imprégnables : NP3 6 mm
  • Essences réfractaires : NP1 3 mm

Objectif de rétention : 50 % de la valeur critique classe d’emploi 3 (100 % de la valeur critique dans les DOM)

Pour la classe d’emploi 3.2, qui caractérise les bois en extérieur sans contact avec le sol, soumis à une humidification fréquente sur des périodes longues mais avec un séchage complet entre deux périodes d’humidification, le procédé de traitement utilisé est le traitement en autoclave.

Niveau de pénétration et zone d’analyse

  • Essences imprégnables : NP5 Tout aubier
  • Essences réfractaires : NP3 6 mm

Objectif de rétention : 100 % de la valeur critique classe 3

Plus d’information sur les procédés de traitement des bois

La classe d’emploi 3 : exemple

Le bardage bois est un des emplois fréquents de bois en classe d’emploi 3. En effet, le bois utilisé pour le bardage est bien en extérieur, sans contact avec le sol, soumis à l’humidification par la pluie avec un temps de séchage complet entre deux périodes d’humidification. Pour affiner et savoir s’il s’agit de la classe d’emploi 3.1 ou 3.2 (et même dans certains cas plus rares une classe d’emploi 4), il faudra bien prendre en compte les paramètres influents :

  • Conception (drainante/piégeante)
  • Orientation : pluie, vent
  • Facteurs de protection (débords toiture)

Quelles essences choisir pour un bardage bois ?
Essence naturellement durable pour l’usage :

  • Douglas sans aubier visible pour les usages en classe 3.1 (selon DTU 41.2)
  • Douglas hors aubier pour les usages en classe 3.2
  • Red cedar

Essence à durabilité conférée :

  • Pin Maritime / Pin Sylvestre
  • Douglas avec aubier
  • Epicea, Mélèze…

Procédés de traitement :

  • Pour un usage en classe d’emploi 3.1 : trempage court / aspersion avec finition
  • Pour un usage en classe d’emploi 3.2 : autoclave uniquement

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